pièces JG + CB

Réalisés dans le cadre du projet de l’UAL, les MUMA (Musées en Mallettes) viennent participer de la fiction du véhicule tout en ayant une existence autonome. Ces mallettes, conçues commes des musées portatifs, recèlent des objets dont la nature, l’origine et la matérialité questionnent. Hybrides, anachroniques, ces prélèvements et artefacts pourraient provenir d’univers traversés par l’UAL.

Produits en atelier par différents procédés (impression 3D, moulage, gravure numérique), le degré de réalité, d’authenticité de ces objets est pourtant impossible à déterminer, ni à la vue ni au toucher.

Les MUMA sont utilisés par la Petite Bibliothèque Ronde pour proposer des ateliers à des enfants, au sein de leurs locaux ainsi que dans des écoles.

photos : François Deladerrière

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Ce projet a été réalisé grâce au dispositif des Nouveaux commanditaires, qui nous ont proposé la réalisation d’une œuvre pour la Petite Bibliothèque Ronde de Clamart.

Inspiré de la tradition japonaise du kamishibaï, ce générateur d’histoires ambulant est monté sur un vélo cargo électrique équipé d’un bras articulé, d’un coffre et de mallettes emplies d’objets étranges. Mêlant le respect des traditions du théâtre de rue japonais et une technologie évocatrice des engins de conquête spatiale, l’UAL (Unité Autonome de Lecture) voyage dans le temps, entre les imaginaires des adultes et des enfants.

Le coffre de l’UAL, réalisé en découpe d’aluminium, est couvert de circuits imprimés rivetés. Les dessins et motifs recouvrant ces plaques en fibre de verre sont composés de deux couches de sérigraphie et d’une très fine couche de cuivre recouverte d’or.

photos : François Deladerrière

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Réalisés dans le cadre du projet de l’UAL, les MUMA (Musées en Mallettes) viennent participer de la fiction du véhicule tout en ayant une existence autonome. Ces mallettes, conçues commes des musées portatifs, recèlent des objets dont la nature, l’origine et la matérialité questionnent. Hybrides, anachroniques, ces prélèvements et artefacts pourraient provenir d’univers traversés par l’UAL.

Produits en atelier par différents procédés (impression 3D, moulage, gravure numérique), le degré de réalité, d’authenticité de ces objets est pourtant impossible à déterminer, ni à la vue ni au toucher.

Les MUMA sont utilisés par la Petite Bibliothèque Ronde pour proposer des ateliers à des enfants, au sein de leurs locaux ainsi que dans des écoles.

photos : François Deladerrière

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Basé sur la rencontre du management avec l’acupuncture, nous avons initié le Pin-pushing management et développé un mobilier adapté à la pratique de cette discipline, dont les paravents#2 et #3. Le Pin-pushing management a pour fondement la connaissance et la maîtrise des points de pression.

Les deux paravents renvoient au spectateur une série de questions et de propositions d’optimisation, en même temps que son propre reflet : "are you ready for a change ?"

goiffon beauté - pin pushing management - detail goiffon beauté - pin pushing management
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À l’occasion du festival Do disturb !, nous avons été invités
à proposer une performance sous forme de séance de soin prodigué au public.
Accueillis par deux performeurs aux visages tatoués de schémas d’acupuncture, les spectateurs étaient assis dans des fauteuils d’institut et affublés de masques d’acupression customisés. Grâce à la stimulation de points stratégiques du visage, les masques garantissaient, pendant 10 à 15 minutes, une séance de détente et de rajeunissement des traits.

Revisitant l’univers de la beauté et du bien-être, cette expérience aussi relaxante que troublante pointait du doigt l’obsession de l’optimisation de son corps et de son image. En témoignent les dizaines de photos partagées sur Instagram par les spectateurs/patients, que nous avons ensuite cherché à récupérer.

goiffon beauté - produce your best self
goiffon beauté - produce your best self

Everywhere intelligent production and logistics systems are being developed and implemented, threatening the human labour market by making workers redundant. Automation is no longer confined to routine-based, manual tasks. Now it encompasses all repetitive activities, of both cognitive and manual nature. What are the consequences for the world of work, for the performance and perception of work itself ? Is man forced to choose between precarity and hyper-flexibility ? Does work remain a necessary way to individuate and position oneself socially ? What about artistic work : is the artist the paradigm of a hyper-flexible worker or does he represent a way to escape the subjugation of the rules of capital ?

goiffon beauté - working mates
goiffon beauté - work it, feel it
goiffon beauté - working mates goiffon beauté - pin pushing management - detail
goiffon beauté - pin pushing management - detail
goiffon beauté - pin pushing management - detail
goiffon beauté - pin pushing management - detail

Empruntés au système de production mis en place par Toyota dans le Japon des années 1960, les termes « Muda » [gaspillage], « Muri » [surcharge] et « Mura » [variabilité] donnent leur titre à cette exposition dont la matrice sont les techniques de management telles qu’elles se sont déployées récemment.

Si elle évoque un open space désincarné, cette installation s’inspire aussi de l’architecture des loges maçonniques, révélant une forme d’ésotérisme dans ce que l’on appelle le management agile.

goiffon beauté - muda, muri, mura goiffon beauté - muda, muri, mura goiffon beauté - muda, muri, mura goiffon beauté - muda, muri, mura goiffon beauté - muda, muri, mura goiffon beauté - muda, muri, mura

Les Téléprésences sont inspirés de l’ossature des robots de téléprésence utilisés lors de réunions en visioconférence ou dans le cadre du télétravail. Reliés à une webcam, de tels robots permettent par exemple aux managers de gérer à distance les relations de travail avec leurs collaborateurs. Leurs visages inquiétants, issus de dessins de masques de cosmétiques, sont découpés dans du laiton.

goiffon beauté - téléprésences
goiffon beauté - téléprésences goiffon beauté - téléprésences - detail
goiffon beauté - téléprésences goiffon beauté - téléprésences

Entre la table de réunion et le plateau de jeu de stratégie, cette installation évoque les activités mises en place dans le management agile pour fédérer les employés en leur proposant des jeux de rôle tout en les stimulant à s’investir davantage dans l’entreprise. De part et d’autre, des panneaux recouverts de post-it en Plexiglas gravés de mots et de masques reprennent l’esthétique du Kanban, méthode de management utilisée pour visualiser l’avancée d’un projet réalisé en équipe. Au centre, le grand masque du dieu Leader s’impose en figure omnisciente d’une entité dirigeante, ou incarnation des valeurs du management agile.

goiffon beauté - plan-do-check-act-detail
goiffon beauté - salle de réunion
goiffon beauté - salle de réunion
goiffon beauté - salle de réunion
goiffon beauté - kanban -detail goiffon beauté - plan-do-check-act-detail

Rejouant les écrans verticaux d’information, Does Anybody Know ? s’inscrit à la croisée de la vidéo informative, du spot publicitaire, du clip musical et de la vidéo de relaxation. Entre rejet et fascination, le spectateur est confronté à un flux continu de scans 3D de différentes parties du corps. Sur une musique lancinante, chaque élément est accompagné d’un questionnement, d’une angoisse, fragments de témoignages dérobés sur les forums médicaux.

Cette expérience hypnotique dévoile l’inquiétude de notre société face aux questions médicales et le besoin d’en partager le trouble sur internet. Does Anybody Know ? révèle également notre vision paradoxale de la médecine, de son univers hautement technologique et à la fois intrinsèquement humain.

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Ces éléments découpés dans du laiton reprennent les formes stylisées utilisées dans le management visuel. Vidés de leur contenu, ces schémas deviennent des formes au fort pouvoir évocateur qui peuvent suggérer des emblèmes ésotériques.

goiffon beauté - management visuel

goiffon beauté - management visuel

goiffon beauté - management visuel

goiffon beauté - management visuel

goiffon beauté - management visuel

goiffon beauté - management visuel

Cette exposition montre ce à quoi pourrait donner naissance la logique du développement intensif de soi dans un futur proche. L’injonction à la performance et au bien-être du travailleur du futur ainsi que l’infiltration du travail dans l’intime, symptômes d’une société d’individus-entrepreneurs, appellent au contrôle d’un corps devenu outil de travail principal.
Basée sur le rapport du corps au travail, Continuous Improvement prend la forme d’un environnement à mi-chemin entre l’espace de travail collectif et la salle de sport individuelle. Surfaces planes et transparentes invitant au clic et au swipe, miroirs gravés de mantras positifs placidement tautologiques ("Today, you are you. There is no one alive who is you-er than you"), tapis de course et de yoga exaltent ici le culte d’une optimisation à outrance de ses propres capacités.

goiffon beauté - continuous improvement
goiffon beauté - continuous improvement
goiffon beauté - continuous improvement
goiffon beauté - continuous improvement goiffon beauté - continuous improvement

goiffon beauté - facial-mask
face mask - Goiffon & Beauté
face mask - Goiffon & Beauté
controlled facial mask 2 - Goiffon & Beauté
goiffon beauté - controlled-facial-mask
goiffon beauté - controlled-facial-mask -detail

Dans cet environnement conçu pour le travailleur du futur, une activité de création (artistique, scientifique ?) semble avoir été interrompue.

Extraits de brevets soumettant de nouvelles méthodes de networking, tous les contenus textuels ou dessinés qui viennent parasiter l’espace sont gravés dans la matière. Des visages inquiétants, réalisés à partir de brevets pour masques de lifting, avatars d’une intelligence artificielle ou figures de dieux primitifs, hantent l’ensemble de l’installation.
D’autres plaques comportent des traces, primitives et intuitives (bien que gravées numériquement elles aussi), faisant écho à celles de rituels, ou d’actes de création. Ainsi, la notion de sacré investit aussi bien la dimension primitive du projet que son pendant ultra technologique.

X hours before deadline - Goiffon & Beauté

X hours before deadline - Goiffon & Beauté

X hours before deadline - Goiffon & Beauté

X hours before deadline - Goiffon & Beauté

X hours before deadline - Goiffon & Beauté

X hours before deadline - Goiffon & Beauté

X hours before deadline - Goiffon & Beauté

X hours before deadline - Goiffon & Beauté

Réalisées en 2012, puis en 2015, les Top 100 sont des séries de gravures sur laiton des cent sites internet les plus visités dans le monde au cours de ces années-là.
Entre la trouvaille archéologique et l’objet du futur, les plaques gravées qui constituent les Top 100 oscillent entre différentes temporalités. Futures traces du passé, ces classements figurés se posent comme témoins physiques de l’existence d’Internet, et de son état à des moments précis de l’Histoire. Mais aujourd’hui, il se font aussi révélateurs de faits sociétaux, démographiques, sociologiques, et débordent très largement d’un simple inventaire des géants qui 
composent Internet.

goiffon beauté - Top 100

goiffon beauté - Top 100

goiffon beauté - Top 100 goiffon beauté - Top 100
goiffon beauté - Top 100 84/100 : Red Tube

Cette installation en forme de laboratoire-atelier-studio interroge les processus de travail et cycles de production : quand commence la création d’une œuvre et quand finit-elle ? Les objets y sont montrés à des stades ambigus, entre la fabrication, le stockage, la documentation, le moment de la prise de vue et la diffusion.


Un écran à priori dépourvu d’informations laisse apparaître à travers une plaque de verre les remous d’une étendue d’eau. Cette superposition des états de l’écran simultanément vierge et animé vient déstabiliser nos certitudes de perception, et notre appréhension de la réalité.

Le terme « trouvailles » est utilisé par les chasseurs de météorites pour désigner les fragments célestes trouvés et ramassés au sol, qu’ils distinguent des « chutes observées ».
 Cette série de trouvailles est une collection de centaines de vignettes glanées sur Ebay, où sont revendues les météorites, photographiées dans le creux des mains de ceux qui les ont mis en ligne.

L’écran utilisé pour présenter ces trouvailles respecte le format d’origine des images, qui ne sont ni recardées ni retouchées. À chaque changement d’image, un son sourd retentit, assimilable à celui d’un caillou tombé au sol.

La chaleur des spots agit de façon réversible sur l’encre des sérigraphies en la faisant disparaître. Des taches tantôt éblouissantes, tantôt éteintes se créent et se transforment alors, semblant reproduire des phénomènes célestes.
À l’heure où la conquête spatiale se fait plus ambitieuse que jamais, où s’acheter une étoile et planifier son séjour dans l’espace est devenu possible, Constellation précaire apparaît comme un cosmos domestiqué et matérialisé.

Le 12 février 1947 à 10h38, une météorite est tombée sur la cordillère du Sikhote-Alin, en Sibérie. Visible à plus de 300 km aux alentours, il s’agit de la plus importante chute observée de l’histoire. Un fragment de 150 kg de cette météorite est actuellement exposé au musée minéralogique de Paris. Avec l’accord du conservateur du musée, nous sommes allés mouler cet objet cosmique sur place. Successivement exposée comme tombée du ciel sur le sol d’une galerie, parmi des minéraux dans une exposition scientifique, puis dans une installation interactive, La Météorite de Sikhote-Alin demeure un OVNI qui ne saurait imposer d’ interprétation fixe ni de public établi.

moulage de la météorite au musée de minéralogie moulage de la météorite au musée de minéralogie


Tournant sur elle-même en continu, la météorite est ici “scannée” en
temps réel par une webcam reliée à un programme que nous avons codé. Elle apparait à l’écran comme une masse difforme, dont la nature devient encore plus difficilement identifiable.

Le 21 avril 1972, John Younh et Charles Duke ont marché sur la lune. En quête d’échantillons de roche lunaire, ils ont foulé les hauts plateaux de Descartes pour y trouver une trace des origines de la lune. Dans une vidéo trouvée sur internet, l’un des deux astronautes tombe et peine à se relever, malgré des efforts répétés. La chute observée est un montage de cette vidéo, détourée afin d’en décontextualiser l’astronaute, qui est projeté à échelle 1, sur un mur blanc.

Sandy Island est apparue sur de nombreux atlas, cartes maritimes et sur Google Earth comme un forme oblongue située entre l’Australie et la Nouvelle Calédonie. Pourtant, cette île n’a jamais existé, si ce n’est en représentation et dans les esprits. Il s’agit d’une simple erreur perpétuée à partir de relevés effectués en 1776 par le capitaine Cook.
Dans notre installation, une forme en trois dimensions de l’île apparait en suspension, au milieu d’un aquarium. Coulée en agarose translucide, Sandy Island apparait à la manière
fantomatique d’un hologramme. En quelques semaines, l’agarose disparait dans l’eau, et il ne reste de Sandy Island qu’un nuage brumeux.

Une édition de "cubes souvenirs" a ensuite été réalisée, aux proportions de l’aquarium. 8 souvenirs numérotés et signés d’une île qui n’a jamais existé.

Installation de jungle pour tous types de salles d’attente.

Des plantes Ikea calibrées, presque toutes identiques, sont hybridées à un système électronique qui les fait frissonner à l’approche du spectateur. Semblant de vie, soupçon de sauvage, Infra-jungle répond à une tentative absurde d’insuffler de l’authentique dans cette nature complètement dénaturée.

Cartographie des endroits visibles en mode « street view » sur Google-Map, répertoriés en janvier 2012. Seules les routes parcourues par les Google-cars (traits bleus) et les endroits photographiés par des internautes et sélectionnées par Google (points bleus) sont représentés sur les cartes. L’utilisation des codes cartographiques, et la retranscription des données sur papier permettent une prise de conscience de la naissance d’une nouvelle géographie, finalement bien moins virtuelle qu’elle n’y parait.

Chacune de ces pièces est une transcription en trois dimensions d’un moment précis du montage d’un meuble de bureautique. Des dessins sont extraits des notices Ikéa, puis traduits en volume avec la plus grande exactitude possible, en transformant les codes graphiques en éléments sculpturaux.

Le journal des finances du vendredi vingt-huit novembre 2008 est sérigraphié dans sa totalité sur sept plaques de verre. Le texte est imprimé à l’acide fluorhydrique, et le contenu graphique à l’encre miroir.
Interrogeant la pérennité des supports tout comme celle des informations, ce journal unique demande à son pendant hebdomadaire des comptes sur le flux insaisissable et hermétique des spéculations boursières.